Yec'hed mat*, ou plutôt yec'hed malt, du nom de la brasserie bretonne d’où est originaire la matière première, issue de l’agriculture biologique, et utilisée par François Villain pour concevoir ses Olifant (encore un nom breton, signifiant éléphant tout simplement). Pourtant le jeune entrepreneur n’a pas de sang armoricain dans les veines, mais le nord chevillé au corps, expliquant son appétence pour cette boisson à base de houblon ou de malt. « Voilà sept années que je suis Treilliérain, ayant laissé derrière moi Valenciennes et une carrière dans des prestations d’inspection et d’audit qualité. » La qualité actuelle, elle est gustative désormais, dans l’assemblage de goûts et d’arômes, donnant naissance à cette Cuivrée, Procrastine, Hannibal ou Apnésie**, dans le choix de travailler selon des valeurs qui collent davantage à l’esprit de François : « convivialité de l’esprit brasserie » (il a commencé à brasser il y a longtemps, avec un ami), « impact réduit sur l’environnement, avec des matières premières uniquement biologiques, le réemploi des bouteilles, la valorisation des déchets... Pendant quinze ans, j’ai contrôlé la pollution industrielle ; alors quitte à me lancer dans une nouvelle aventure professionnelle, autant qu’elle soit la plus vertueuse possible. » Sa brasserie artisanale de l’Olifant privilégie les circuits courts, et suit une certaine idée du commerce de proximité, « où les gens viennent vous voir et échanger autour de votre produit, de sa fabrication... » François est finalement bien dans son élément, sa passion portée à ébullition, convertissant une âme d’enfant et « des nombreux souvenirs de brasseries visitées. J’ai eu beaucoup d’encouragements lorsque je me suis lancé dans cette aventure sympathique. Si je ne n’y étais pas allé, je pense que je l’aurais regretté. »
*Bonne santé en breton
**variété de quatre bières réalisées, à découvrir sur www.lolifant.fr, tél. 06 07 49 99 85